Selon Marie Kondo, dans son livre La Magie du rangement, la boite à chaussures est idéale pour le rangement à la maison. Nul besoin d’aller dépenser pour des boîtes de rangement ou des séparateurs sophistiqués, la boite à chaussure répond à des critères de choix. En effet, la taille et le matériau de la boite à chaussures en font un élément de rangement pratique, durable, facile d’utilisation et surtout gratuit!

J’aime cet esprit de simplicité venant de la bien nommée « papesse du rangement ». En effet, la boite à chaussures se réutilise à loisir dans toute la maison :

– pour ranger les accessoires comme les chaussettes, collants, gants …

– pour la lingerie, slips et petites culottes des grands comme des petits.

– dans la salle de bain, pour les flacons de produits divers.

– pour les détergents et produits de nettoyage.

– dans la cuisine, pour rassembler sac poubelles, torchons …

– pour les moules et ustensiles divers

Les couvercles sont également réutilisables comme séparateurs de tiroirs par exemple ou comme plateau sous les bouteilles d’huile (de quoi éviter les fonds de placards visqueux!)

Il y a ainsi d’infinies possibilités pour réutiliser la boite à chaussures telle quelle. Voici également 7 idées supplémentaires de rangement DYI avec la boite à chaussures :

– avec des rouleaux de papier toilettes pour les crayons, stylos, feutres …etc.

La lecture de La Magie du rangement de Marie Kondo m’a laissé un peu dubitative au départ, il faut dire que la dame paraît un brin obsessionnelle. Elle évoque une enfance assez solitaire, à éplucher les livres pour les ménagères dès l’âge de 5 ans et à ranger les étagères et les placards de sa salle de classe pendant que ses copains s’amusent à jouer dehors. C’est à l’âge de 15 ans qu’elle commence à étudier l’art du rangement, à l’origine de sa fameuse méthode Kon Mari.

Hormis ce côté un peu samouraï du rangement teinté d’une note de Bree Van de Kamp (ou comment attaquer sa séance de tri et de rangement en petite veste, robe et escarpins!), le livre renferme des astuces pratiques et judicieuses, notamment pour le rangement des vêtements et particulièrement comment plier le linge efficacement.

Marie Kondo propose de plier le linge de manière à les disposer en tranches verticales.  Fini la pile de T-shirts qui finit toute bouleversée quand on veut mettre le T-shirt bleu là tout au bas de la pile! :-)

La méthode Kon Mari permet un gain de place conséquent ainsi qu’une vue globale sur ses vêtements. Selon elle, plier le linge avec soin est aussi l’occasion d’exprimer notre amour à nos vêtements, de les caresser pour leur transmettre notre énergie positive! Je t’aime T-shirt rouge, je t’aime T-shirt vert!

Plier les chaussettes

Le passage sur le pliage des chaussettes prête à sourire. Selon Marie Kondo, collants et chaussettes méritent tout notre respect et un temps de repos syndical lorsqu’ils ne sont pas portés. Ils subissent suffisamment de stress, entre nos pieds et nos chaussures, à être étirés, pressés, frictionnés! Alors hors de question de les rouler en boule! Sacrilège!! Je crois que si la Marie fait un tour dans mon bac à chaussettes, elle fait une crise cardiaque. J’ai toujours roulé mes chaussettes en boule, c’est peut-être pour ça que beaucoup sont parties prendre leur pied ailleurs :-). 

« Les choses qu’on possède finissent par nous posséder ». Nous avons tendance à nous définir à travers ce que nous possédons. En obéissant aux principes de la société de consommation, nous passons notre vie à courir – pourquoi dit-on d’ailleurs « faire les courses » :-) – à la poursuite de la possession et de la propriété, considérés comme buts suprêmes et illusoires de succès et de réalisation de soi.

Quand l’AVOIR devient un objectif, c’est une dépendance qui nous empêche d’accéder à l’ETRE. Nous remplissons nos armoires tout en creusant un vide intérieur. Nous croyons accéder à une valeur identitaire et à la reconnaissance sociale par l’accumulation de biens matériels. Mais cela ne fait que de nous éloigner de nos véritables besoins. Car il nous faut consacrer du temps pour trouver les moyens d’acquérir ces biens, pour les entretenir, les nettoyer, les ranger, les organiser. Et le temps finit également par nous posséder.

Il serait important de faire des choix. En nous libérant des choses et de nos possessions, nous nous libérons de nos peurs : peur de manquer, peur de se tromper, peur de rater la super bonne occasion du jour, peur du jugement, peur du vide, peur de se retrouver face à soi-même …

Sans non plus virer New Age et continuer à vivre avec son temps, choisissons les objets qui simplifient nos vies et non ceux qui la remplissent inutilement. Evitons les excès et l’encombrement qui sont prétexte à occuper l’espace et le temps que nous nous refusons à nous-même. Apprenons à reconnecter avec nos vrais besoins. Faisons des choix pour être plus libres!

Qu’en pensez-vous?

Voilà, vous avez décidé de désencombrer votre intérieur mais soit vous cédez à la procrastination (demain-ce week-end-pendant les vacances- promis, je m’y mets!!) , soit vous avez déjà avancé mais il persiste ces choses dont vous avez grand peine à vous débarrasser. Qu’est-ce qui fait que c’est parfois bien difficile de se libérer de l’attachement aux objets qui nous entourent?

Pourquoi on veut garder absolument certains objets dont au fond nous n’avons plus l’utilité?

– parce qu’il y a le fameux « on ne sait jamais », ça peut servir un jour, c’est quand même un gadget vachement pratique, etc …

– parce que ce sont des souvenirs de famille

– parce que ce sont des cadeaux qu’on nous a offerts

– parce que ce sont des objets de valeur

– parce qu’on ne sait pas quoi en faire

– etc …

Au fond, c’est parce que c’est rassurant et que cela maintient un lien avec une personne, une situation ou une histoire particulière. Parfois, cela nous donne également l’illusion du lien avec une certaine image de nous-même.

Des objets inutiles mais utiles émotionnellement

Ces objets nous sont inutiles sur le plan fonctionnel, mais il est important d’accepter leur utilité émotionnelle pour s’en libérer et d’accueillir les peurs liées à ces liens conscients ou inconscients :

– la peur de manquer liée au besoin de confiance et de sécurité face à l’avenir

– la peur d’abandonner une partie de soi, de renier une partie identitaire

– la peur d’ÊTRE sans AVOIR

– la peur nostalgique du passé ou d’être en déloyauté par rapport à notre histoire personnelle

– la peur de tourner la page

– la peur de fâcher ou de blesser quelqu’un

– la peur de se blesser soi-même

– la peur de choisir

– etc …

On constate que ce n’est pas tant de se débarrasser de l’objet qui est difficile, c’est de se défaire du souvenir qui s’y rattache. Ce n’est pas non plus un problème d’avoir des souvenirs, sauf quand ceux-ci deviennent envahissants sur le plan de l’espace matériel bien sûr, mais également quand ils nous étouffent sur le plan émotionnel, voire énergétique,  et qu’ils nous empêchent de passer à autre chose ou simplement d’être bien dans notre vie.

Comment se libérer de l’attachement aux objets?

Comment faire alors? Il n’est pas si facile de se débarrasser de tout du jour au lendemain, c’est pourquoi je ne suis pas fan à 100% des méthodes radicales version Kon Mari par exemple. Cela convient pour certaines choses et situations mais par expérience il est important d’accepter que certaines choses prennent du temps. Le temps nécessaire pour accueillir ses peurs et ses émotions. Le temps de réapprendre à écouter ses besoins. C’est très bien de dire que c’est important de ne garder que les choses qui nous mettent en joie, encore faut-il savoir où et comment résonne cette joie en nous?

Le temps d’accepter ce que le passé nous as appris sur nous-même. Le temps d’accepter nos propres changements intérieurs. Le temps d’apprendre à vivre au présent. Le temps de décider et de choisir ce que nous voulons par la suite.

Pour illustrer mes propos, je prends souvent un exemple simple et vécu par moi-même. J’ai longtemps gardé il y a encore quelques années des vieux habits d’avant mes deux grossesses. Du temps où j’étais célibataire et sans enfants, fine et libre comme l’air :-)  Avec l’espoir fou que bien sûr je pourrais recommencer à rentrer dedans un jour. Oui, c’est comme ce t-shirt ou ce jean fétiche que vous gardez dans votre armoire. Il m’a fallu un certain temps pour accepter que ma vie a changé, et avec cela ont changé aussi mon statut, mes responsabilités et bien sur mon corps! Ce n’est pas une perte (bon Ok bye-bye taille 36 et bonjour taille 40! :-), c’est une évolution! Aujourd’hui, je suis beaucoup mieux en lien avec celle que je suis aujourd’hui. En somme, se libérer de l’attachement aux objets est un bel exercice de pleine conscience du moment présent! 

Alors sur le plan pratique, on prend son temps. On accepte de faire des pauses dans son opération désencombrement. On peut mettre momentanément des choses « sensibles » de côté (dans une boîte, un carton, au grenier si la place le permet), le temps d’apprendre progressivement à s’en détacher. Loin des yeux, loin du coeur dit-on. A condition par contre de se fixer une échéance pour s’en occuper! Et pourquoi pas entretemps de prendre le temps de s’occuper de soi.

Et si au final vous tenez absolument à garder une trace de vos reliques du passé; pourquoi pas en faire des photos, c’est quand même moins encombrant (à condition de ne pas en avoir toute une collection digne d’un musée non plus!!) :-)

Et vous, qu’est-ce qui vous relie aux objets que nous n’arrivez pas à débarrasser? De quoi avez-vous besoin pour vous en défaire?